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77
Edito

« L’eau liquide est plus rare à l’échelle cosmique que l’or sur la terre »

Hubert Reeves

Synonyme de plaisir et de détente, l’été est immanquablement associé à l’eau. Beaucoup d’entre nous auront profité de la fraîcheur d’un lac, d’un torrent de montagne, de la mer voire d’une piscine avec délectation et insouciance. Les bienfaits de l’eau sont multiples. Source de vie, elle est aussi depuis toujours source d’inspiration. Ce fût le premier miroir de l’homme qui pense. De nombreuses traditions la perçoivent comme le moyen de transformer la matière inerte en vie, de conduire l’esprit vers la conscience de soi. L’eau comme symbole de purification, de naissance et de renaissance. L’eau, disponible sans restriction dans notre quotidien, nous fait oublier qu’elle est l’enjeu économique et politique du XXIe siècle. Car en effet, à l’instar de l’or, l’eau ne se fabrique pas. Elle est là, depuis 4,5 milliards d’années. Les réserves terrestres, estimées à 1,32 x 109 km3 dont 3% d’eau douce, sont réparties inéquitablement. Pour nourrir la population de la planète, la productivité agricole devra fortement augmenter. Si l’irrigation absorbe 70 % des prélèvements annuels mondiaux (15% en Suisse), elle devra progresser de 17% ces 20 prochaines années. Ce qui a conduit l’ONU à placer la journée mondiale de l’eau 2012 sous la devise «L’eau et la sécurité alimentaire». En Suisse, château d’eau de l’Europe, les réserves d’eau douce sont immenses, surpro- portionnelles à nos besoins. Cela ne doit pas nous endormir. Préserver l’or bleu, en quantité comme en qualité, figure parmi les défis de notre génération. Les résultats de l’étude CCHydro publiés en juin sont sans appel; les changements climatiques auront des conséquences directes sur notre système hydrologique: «…un risque aggravé d’étiage et le besoin important en eau durant l’été recèlent un potentiel de conflits entre utilisateurs…». De ces constats, il ressort d’une part que seule une nette amélioration de la gestion globale de l’irrigation permettra de maîtriser la croissance de la consommation, et que d’autre part, la qualité des eaux brutes (avant traitement) doit être assurée à long terme afin de limiter le recours à des procédés de purification coûteux. Ce numéro 77 aborde la question de l’eau sous différents angles: pilotage raisonné de l’irrigation (p.7), stress hydroazoté (p.21), gestion des effluents (p.33) sans oublier le voyage en Chine (p. 34) où les décisions stratégiques d’approvisionnements alimentaire et énergétique reposent sur la gestion de l’eau. «Le vin est de l’eau emplie de soleil» disait Galilée. Il nous appartient de veiller à ce que cette eau reste aussi abondante, pure, limpide, aussi céleste que nous souhaitons nos vins.

Simone de Montmollin
Patrimoine

L’eau, la vigne et les hommes

Noémie Graff

p.1
Edito

Tous dans le même bain !

Simone de Montmollin

p.5
Sciences

Viticulture / p.7

Différentes pratiques de l’irrigation à la parcelle

Sarah Besse

Œnologie / p.11

Fermentation alcoolique: levure ou levures ?

Serge Hautier

Arboriculture / p.15

Les champignons entomophages en arboriculture

Pauline RICHOZ

Dossier

Le stress hydroazoté

Richard Pfister

p.21
Portfolio

Fin d’été

Pierre Baumgart

p.25
Actualités

Info – Palmarès Oenovideo 2012 / p.31

Claude Brasseur

Info – Gestion durable de l’eau / p.33

Serge Hautier

Echo des vignobles / p.34

Voyage d’étude et d’agrément en Chine

Nicole Miauton

Eclairages

USOE / p.38

Un nouvel espace réservé aux membres

EIC / p.40

Un nouvel habillage pour les vins de l’EIC ; soutenances 2012

ADC / p.43

Compte rendu de l’Assemblée générale 2012

Simone de Montmollin

SPAA / p.44

Le Parkinson, maladie professionnelle en viticulture ?

Philippe Cossy

p.46

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