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La lumière au bout du tunnel
Edito

Ce numéro aborde des thèmes en lien avec les pratiques vitivinicoles et la nécessité de minimiser leur impact sur l’environnement. Démarches bio, biodynamique, « vins natures », un champ de réflexions qui reflète bien les préoccupations du moment.

En vitiviniculture, la recherche constante du juste équilibre entre exigences qualitatives du produit et protection des écosystème est une réalité depuis les débuts de la production intégrée, dès la fin des années septante. Des nouvelles techniques de biocontrôle ont ainsi supplanté d’anciennes pratiques viticoles chaque fois que cela était possible. Il n’est donc pas anormal de questionner aussi les pratiques œnologiques. Cette démarche est indissociable de l’éthique scientifique et technique dont doit se prévaloir l’œnologue, et plus largement tous les professionnels du vin, de la vigne à la cave. La recherche constante de l’excellence doit conduire au meilleur choix, à chaque étape, dans un souci permanent du respect des trois axes de la durabilité: environnement, économie et social.

A ce mouvement collectif, sous-tendu par la recherche agronomique, se greffent des démarches plus personnelles. Une volonté d’explorer d’autres voies, motivée par des attentes sociétales fortes ou par un besoin de se démarquer. De telles démarches sont salutaires lorsqu’elles visent l’intérêt général, lorsque les résultats obtenus peuvent être confrontés à la rigueur scientifique et devenir source de progrès pour tous. Mais lorsqu’au contraire, la démarche est conduite par une quête d’absolu, sorte de Graal, de lumière au bout du tunnel, ces convictions deviennent un terreau fertile à l’émergence de dérives aussi dangereuses que contre-productives. Le début d’un sectarisme intransigeant, et intolérant. Et le propre du sectarisme est le prosélytisme, auquel il conduit inexorablement : « j’ai raison, tous les autres ont tort ». Créant une culture du conflit propice à creuser les antagonismes au lieu de rassembler. 

C’est une forme de nouvelle tyrannie qui tente, par l’émotion et le témoignage, de faire passer le cas particulier pour vérité. Tout l’inverse du débat démocratique qui recherche le consensus, capable de créer du commun, de l’universel, pour converger vers des solutions durables, garantes de stabilité. 

Le vrai débat scientifique est par essence démocratique. Il se construit sur la raison, non sur l’émotion, il suppose une capacité d’abstraction, d’universalisme, plutôt que le recours au témoignage et au cas particulier, nécessairement minoritaire.

Ne laissons pas naître les antagonismes stériles, source de conflits sans lendemain. Tous les concepts ne se valent pas, il existe une vérité, sans doute. Mais personne ne la détient totalement. Le vrai scientifique a l’humilité de le reconnaître

Simone de Montmollin
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Sciences

Viticulture / p.7

Évaluation des effets des préparations biodynamiques 500 et 500P sur les propriétés physiques du sol

Œnologie / p.11

Impact d’un chasselas biologique versus biodynamique sur les propriétés physico-chimiques et sensorielles

Arboriculture / p.15

L’impact de la forme du verre lors de la dégustation de vins et d’eaux-de-vie 

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Dossier

Le Vin Nature

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Portfolio

Le temps des naissances 

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Actualités

FSV - Hélène Noirjean revient sur une année particulière / p.34

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Eclairages

ADC - 70e Assemblée générale en virtuel  / p.37

USOE - Brèves du comité - Des offres FHSuisse pour les membres - Enquête Covid  / p.39

CHANGINS - Master viti-oeno, remise des diplômes 2020   / p.42

SWISS WINE PROMOTION - Des cartons aux couleurs des vins suisses / p.45

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